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bruits et babillardes

by abstral compost & pascal lopinat

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1.
soliloque 01:23
le sein cyclope le sang si propre le son cyclique si frotte si pique arabesque si salsifis se suffit à lui-même c’en est ainsi pas de souci trop de souris sans têtes aussi le sang cystite si frotte si pique est-ce que ça suffit si salsifis sans souci se sacrifie plus de légumes moins de finances moins d’écumes plus de vagues moins de bitume plus de riz des acrostiches dans le sable des affamés à table des conspirations de fables des affalements d’érables des avalanches de câbles des terres arables des terres arabes des terres en rab des terreurs tristes des terres à risques des terres à pic les thérapies les terres à plis derrière la pluie derrière la pluie déterre la pluie les terres à pluie les terres à vie les terres à bille les terres à vie les terres habillent des terres à pluie des terres à pluie déterre à les terres à terre à pluie les terres à des terres à pluie des terres à terres à pic des terres à déterre déterre la des déterre la pluie déterre la déterre déterre la pluie des
2.
la gorge sèche avaler tous les déserts l’existence en bandoulière soi-même mémoires d’hier avec un cheveu comme passerelle suspendue aux fragments ébauches des bouches bées silences paroles creuses une herbe folle sur les falaises en guise de souvenir la gorge sèche d’être un désert traverser le large épaves célestes tombées après le jour avec un ventre à perte de vue dessus dessous les autres crêtes à l’ombre des galets syllabes subtiles et soubresauts caresses du vent sur les cimes vent triangle ventriloque tourné vers le soleil perdu le fil de ma pensée avaler tous les déserts la gorge sèche il est des terres impalpables qu’on n’oublie jamais paysages arides de métal métal brûlant sur le contour des sens métal brûlant des sens il est des terres d’éclipses où tout s’arrête énigmes pendules et pyramides dans les déluges larmes triangles larmes triangles mémoires d’hier demain une autre soif le long des gorges sèches terres serpents où tout est flou autour des yeux solstice cyclope il est des terres difformes autour des ombres au fond de soi-même la soif de naître ou de ne pas être les cils dans le ciel avec un pinceau étanche pour joindre les cols ici là-bas combien il fait chaud sans dire un mot avaler tous les déserts la gorge sèche
3.
tirer des conclusions à ne plus savoir pourquoi les causes ne correspondent plus aux conséquences contre distance borderline sur le fil des existences en funambule des partis pris départ gris vannes fermées sur le choix de ne plus avoir de choix impasse sombre juste une voix qui péniblement s’affirme infime clause infime pause infâme chose d’être ici soi-disant libre soit crisant verre choisissant lettres choix niant ce qu’ils affirment soi-disant possibilité d’être le clou s’enfonce l’écrou se serre prise de distance nous sommes le produit de vos divisions de classes de vos soustractions d’estime nous sommes la somme de toutes les divisions produit des manifestations produits des divisions sur fil fragile des existences racine carrée des contre-danses nous sommes la somme des divisions produits soustractions d’estime notre impatience détonne notre désir d’autre chose en temps de pénuries en temps de peines et tant de germes pourris tant de vues meurtries peuple endormi
4.
la nuit 01:13
tourne bredouille entre les visages se nourrit de la nuit l’œil vacille mi-fougue mi-raison œil miracle scrute l’horizon regard ailleurs se fait mirage pour la leçon l’œil vacille parmi le vague se ferme peu mais ferme bien dans le sillage d’un regard trouble se nomme vestige sillage perfide l’œil vacille et puis s’éteint la nuit
5.
au cœur du ciel lumière diffuse observe du bout de ta langue-vue les dérives célestes ruée intempestive vers le centre de toi-même le tout est de savoir comment glisser entre les lignes comment se faufiler discrètement vers la coulisse disparaître sans que personne ne s’en aperçoive et prendre le large enfin tourmente embrase le corps cambré ne pas se souvenir sur quel pied danser sur quel pied penser se perdre embarrassé dans les sables mouvants de la psyché sans trop savoir comment se débattre ou comment avancer plutôt lâcher prise et souffler embrasser la pulse déhancher librement le corps sur rythme cassé braver la tempête valser nu sous pluie battante se purifier pour mieux panser enfin tant de questions persistent et alors ne pas chercher réponse qu’elles se retrouvent toutes seules partout ailleurs d’autres points qui s’interrogent la vie est courte la terre est vaste soyons légères et perspicaces
6.
des yeux 03:32
il y a des yeux qui ne savent s’ouvrir restent clos observent le monde dans le noir observent le monde sans le voir devinent les ombres il y a des yeux qui ne savent souffrir ouverts béants partout des plaies indifférentes ne sachant pas où regarder espaces de nerfs sans trajectoires où passe ailleurs le flux vers l’extérieur des corps il y a des yeux qui ne savent sourire leurs bouches statiques vers le dehors vers l’extérieur de leur propre corps il y a des yeux dans les soupirs dans les trous de tous les souffles péniblement refoulés écrasés contre le poids des années floues au plus profond de soi-même las d’être figurine ni gant de velours ni case postale gravée sur le dedans des yeux mais des soupirs plus larges que des montagnes où l’on coule comme dans les mares juste un peu mais déjà trop des soupirs lourds noyés dans les yeux comme des trous de mémoire juste un peu mais déjà trop des yeux qui veulent d’autres yeux ne savent pas trop pourquoi pour regarder ailleurs sans être vus par ceux qui ne voient plus des yeux derrière les têtes des yeux devant les autres yeux ceux qui ne voient plus juste un peu mais déjà trop il y a des yeux partout qui dévisagent le temps le déshabillent pour le sentir des yeux sur tout le corps un souffle de vie au fond de l’iris pour voir venir la mort des yeux sur tout le corps un souffle de vie au fond de l’iris pour voir venir la mort pour voir venir la mort des yeux sur tout le corps un souffle de vie au fond de l’iris pour voir venir la mort pour voir venir la mort
7.
le temps 02:08
prendre le temps comme il vient avec toutes ses conséquences prendre le temps comme le vent avec toutes ses composantes prendre le temps pour mieux le rendre prendre le temps et faire selon prendre le temps et les saisons
8.
écho perdu dans la dérive la surenchère du capital rien de neuf somme toute les propos dépitent déteignent sur la décrépitude des choses la dérive ne choque plus personne tout se dilue dans le blabla des jours qui tournent tout se dilate mais rien n’explose tout est contenu rien ne bouge à force les forces centrifuges décuplent entraînent la masse dans la danse au cours des jours les nuits tranquilles défilent et rien ne bouge ni même n’implose tout se dilate mais rien n’explose tout est constance en tirade des villes où les murs lavés se taisent à force de ne plus rien dire les murs sottises les murs s’étirent les murs se tirent vers d’autres murs et un autre mur qui les remplace la masse fabule elle s’extasie devant le progrès même en temps de crise progrès prospère progresse toujours partout progrès se faufile entre les viscères la critique n’évince que trop peu d’instincts vindicatifs la critique se tait derrière les murs se terre dans la dérive le grand silence des anathèmes perdu sa langue et sa morale pour qui l’éthique ne se conserve perdu le temps dans les annales et quelle histoire pour la suite et quelle histoire ont-ils à dire rien qu’elles nous rétorquent l’écho perdu dans la dérive
9.
le tort tue 00:58
suer labeur suer plisser le front l’hiver scié le corps plié écorce peuplier les corps trempés l’écart trempé en trompe-l’œil l’écorce la corvée la corvée à corps des le corps des encordés encore des encore du sang sur le mur encore de la censure les sangsues l’ascenseur les sans-terre le corps et la mesure le sort et la posture à tortue à vent terre aventure inventeur à torture à tard peur à torpeur au tord peur entortille le tort tue la sœur tue la torture enterre fille à corps des encore de encore de la censure du sang sur le mur
10.
courte échelle vers l’abondance de la perte mirage à mi-coupe trompe-l’œil biaisé par l’orage de traverse perpendiculaire sphère de l’administration à perte des valeurs nous sommes juste un peu trop cuits la chair rougie par le soleil vertèbre pluie vertèbre pluie souci d’inconscience en circonstance pour circonscrits la marée monte allez donc nous ne sommes pas l’inconsistance des intérêts tronqués par le pouls des cours boursiers mare trouble marmite fourbe foutue parole parlementaire à ne pas y croire sans même les voir les crépitements subaquatiques flammes brasiers des mers pirates des terres filons les hautes sphères à l’abordage mesdames messieurs quand les nuits compteront les jours vos demeures ne seront plus sûres nous sommes la relève des croûtes tel est le vent qui presse les côtes nous sommes la signalétique d’une mascarade futile futon putride le mascara coule aussi quand la pluie sur le visage dégouline gouttières percées nous tenons les ficelles de nos fissures nos semblants foutaise des mascaras mascarades masque à rade masque rime masque ni sourdine museau fébrile il est futile le temps qui court empoisonne le sang autour discorde distorsion écart-type et quart de tour quand la forme se compte soupape soupir des outres ni se lamente ni seul au monde la fin ne justifie plus les moyens termescourser la lune pour l’illusoire tous ensemble le ciel pleure et nous aussi le raisonnement se conditionne tourner à l’inverse des cours boursiers l’audition pour automates pour faire tomber les taux bancaires la valse des vols shhh par terre les visions imparties parties au détriment fioritures pour faits divers panoplie des divergences sonnent les cloches de la discorde discorde distorsion palpiter des grandes surfaces au rythme des nonchalances de masse croisière urne sur le pont une pioche touriste pied flétri flirt flétri en poche première classe dernière trace avant couper sur une terrasse devant les choix des consommables qu’on sonne les cloches mille facettes perdues l’horloge de son tic-tac ne dit plus rien juste mimene rime à rien juste signe contours des cils constat dessine consort pistil le sort distille nous sommes en marge à en tomber de la page coulures au compte-gouttes quelques nuages leurs ombres portées par le ressac des vagues futiles à ne plus croire le ciel qui file sa toile d’argent
11.
aaaaa 01:17
alerte amibe anneau anar alaire alaire allure aberration amharique amer aztèque astuce astuce azalée arrache arrache achevé acier acide acide acétone amère allure aberration ajout agrafe allié agoraphobe agoraphobe à l’octave agité aguichant adverbe affaire agile agile agrégat aguets agrume agrume à terre à tort à tour à tour agui akène akène axiome action actionaxiome accent actine actine atone actif aphone aphonéthique affaire à fond à fond d’alizée apocryphe à griffes d’albite albumen amibe abrite alcali alcade alim anémie anime anale anis anion anus annélide anneau annexe anagramme année anar allure à l’heure à lire alors à lourd à l’air allo à l’eau à la alu allez à l’eau année à nous à nid à nœud apnée à pneu allez allah allohappy happening applause à pli à pelouse à pluie amibe à mer amibe anneau à nœud année à nid à nous à nez à nœud à nues à nous à nus à nous à nues à nous à nus à nous à nues à nos à nous amibe à nus alerte amibe à mer aaaaa
12.
combien 02:31
combien de pommes dans un pain combien de pives dans un pin combien de pommes dans pin combien de pignes dans pive combien de pignons combien de pignons combien d’écailles sur pives combien se privent combien se privent d’écailles combien se privent de pain combien de pain dans une pinède combien pinent combien aident combien de pinèdes pour un pin combien de pain dans une pinède combien de pommes pour combien de pain combien de vin combien de pives combien s’aiment combien suivent combien de pain pour ce pèze combien se plaignent combien aident combien tiennent combien cèdent combien se lassent combien se taisent combien de mouches pour une beuse combien d’or combien meurent combien pleurent combien d’or combien meurent combien pleurent combien dort combien d’art pour de l’or combien d’art pour ce corps combien d’ordres combien d’art pour de l’or combien de cœurs combien de cœurs sur un pin combien d’ailes sur une pive combien d’îles sur la rive combien vivent combien d’or combien d’air combien de morts dans ces mers combien d’art combien d’îles pour une rive combien d’ailes pour une pive combien d’ailes pour une écaille combien d’ail combien se taillent combien tombent en un hiver combien restent combien se leurrent combien de larmes pour un pleur combien de cils pour un œil combien de styles combien de seuils combien de pives pour un pain combien de pain combien vivent combien de pignons sur pive combien de pignes sur pin combien de pignons sur roue combien tournent combien tombent combien se relèvent combien chutent combien suivent combien luttent combien de mal sous la voûte combien de gens bien combien de gens bien combien de gens bien dans une hutte combien de gencives dans bouche combien de gens combien de gens biencombien de jambon dans la brousse combien de pain combien de pain dans une pinède combien aident combien cèdent combien de gens bien combien de mal combien de sang bien combien de jambes combien de gens bien combien de jambes combien de jambes pour une course combien de bras combien de doigts combien de manches qui se retroussent combien de pain combien de liasses combien de pain pour une vinasse combien de pots combien de vin combien de vide pour combien de plein combien de plaintes combien de craintes combien de sève combien de pain combien de doutes combien de croûte sur un paincombien de morts combien de morts pour ces mers combien d’or combien de pain pour ce corps combien de pi combien de pives combien de pommes dans un pain combien de pives tombent du pin combien crèvent en un hiver combien combien d’or combien de morts pour ces mers combien combien de pain pour un corps combien crèvent en un hiver combien
13.
hélioscope 03:38
je t’attendrai au prochain carrefour nous formerons une plume indigo après l’orage rien à voir avec les autres ni coquelicot juste anecdote verre vide et veine ouverte au carrefour prochain des formes tu m’attendras après l’orage une autre chute comme les autres ciels des autres souvenirs je porterai un habit noir un gyrophare sur le sein gauche une mallette mandarine langouste mauve je n’ai pas peur je t’attendrai aux formes prochaines des autres carrefours après l’orage dans les chutes molles des anecdotes le gyrophare en bandoulière nous irons manger la lune les autres lunes pareil comme en hiver étoile égarée d’un soir retrouvé le regard vers nulle part en forme carrefour tu m’attendras je n’ai pas peur je prendrai le nord un regard vers l’heure du gyrophare la poussière au fond des poches en guise d’espoir je t’achèterai le ciel les autres ciels fioles d’huile couleur de l’aube sur le centre de ton sein gauche je n’ai pas peur je sais le ciel je sais le temps des chutes et les ébauches du vertige les temps morts des fontaines où les fantômes deviennent fantasmes sur les mesures indivisibles des pourtours je sais l’oubli du temps qui court neige semence d’étoile poitrine ferme de l’inconnu la langue pendue vers nulle part je suis bientôt une autre personne
14.
les feuilles tombées au vent recouvrent le sol de leur duvet chaudes couleurs d’automne annoncent le froid des jours d’après tel un ver nu l’hêtre grelotte devant l’hiver ses branches raides et dépourvues se morfondent d’être des feuillus mandibule fragile croque la vie à pleines dents parfois se brise dans son élan mais toujours retrouve appétit
15.
le sang de tous les arbres se cramponne le vent léger n’est plus il vole et valse dans les cadences des flammes dérive se déhanche se délivre des pastilles blanches où vestibule mur faible accroche son manteau de crânes de peur d’être brûlé par l’aube ou croqué vif dans l’âme soleil puissant soleil aveugle la nuit d’étranges visions le corps soif d’autres corps la soif corps d’autres soifs

about

musique + rec + mix + master : pascal lopinat
voix + textes : abstral compost

créé et enregistré au glaucal entre 2018 et 2020.

pour commander le livret de textes (musique incluse) :
www.pasvraiment.xyz

credits

released March 6, 2020

ZER CHEUN / GLAUCAL / EDITIONS PAS VRAIMENT
2020

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